Dans ce village du sud de l’Italie, tout le monde est affublé d’un surnom. Simeone, le frère de la jeune Maria, on l’appelle Jésus. Il ressemble au Christ – dont il joue d’ailleurs le rôle lors de la Passion du vendredi saint.

Maria, c’est cette jeune fille qui s’empare du pistolet Smith & Wesson 9 mm dans le buffet de la cuisine. Elle quitte la maison, l’arme à la main. Elle marche en direction du village. Elle se rend chez Angelo-le-Couillon, le jeune homme qui lui a fait violence la veille.

Et puis, il y a les autres, le reste du village : le président du club des chasseurs, les employés de la casse automobile, le garagiste, les bikers du coin, la vieille institutrice ; et les voisines envieuses de la jeunesse de Maria. Et de sa beauté.

Chacun y va de son anecdote sur Maria, livrant tour à tour un pan de sa vie. Il y a ceux qui l’encouragent, ceux qui veulent la dissuader, mais rien ni personne ne pourra l’arrêter, lui faire lâcher son arme. Pas même sa famille, pas même les gendarmes !

La sœur de Jésus-Christ est un western moderne qui nous parle de révolte ; d’abord celle d’une jeune femme, puis celle d’un village, et peut-être aussi de la nôtre ?

Félix Vannoorenberghe nous livre une interprétation exceptionnelle endossant tour à tour le rôle de chaque villageois. Il est soutenu dans sa performance par une scénographie incroyable assimilant la scène à une peinture qui se révèle peu à peu sous nos yeux. Il est accompagné magistralement par la musicienne Florence Sauveur.

La pièce a été nommée aux Prix Maeterlinck dans les catégories « meilleur spectacle, meilleur interprète et meilleure scénographie ».

Théâtre de Poche
Avec Félix Vannoorenberghe, accompagné par la musicienne Florence Sauveur
Mise en scène de Georges Lini
Ecrit par Oscar de Summa